Si, dans la fratrie, je demande le numéro 8, voici Louis. Il est né le 12 janvier 1883.
Louis est le premier de la famille à faire le service militaire complet de 3 ans. Le conseil de révision le déclare bon pour le service ; il a fière allure avec son 1m74.
Comme Joseph et Pierre Marie, il ne va pas loin, puisqu’il intègre le 16e régiment d’infanterie de Montbrison, le 15 novembre 1904. Il en ressort soldat de 1ère classe en juillet 1907.
Son statut militaire va changer en 1911, la commission spéciale de Montbrison le déclare « réformé », en raison d’une « bronchite spécifique ». Il ne sera donc pas dans les premiers mobilisés.

Entre-temps, et même avant la fin de son service militaire, il se marie à St-Etienne, avec une jeune fille qui s’appelle Marguerite Porte. Elle est la fille d’un armurier et d’une marchande de légumes, qui habitent 22 rue des Gauds, à St Etienne. C’est situé dans le quartier des halles des Ursules, les halles ayant été construites en 1869.
Louis abandonne le métier d’agriculteur pour se lancer dans le négoce d’épicerie. Avec Marguerite, ils s’installent, pas très loin, dans la rue Louis Merley, proche de l’église Notre-Dame, en septembre 1907. Ils déménagent au n° 50 de la rue Ste-Barbe dès le mois de juin 1908. C’est toujours dans le même quartier des Ursules. Il faut dire qu’entre-temps, la famille s’est agrandie : en effet, le 1er avril, deux petites jumelles sont nées, Rose Pierrette Fernande et Mathilde Jeanne Rachel. On va les appeler Nanou et Jeanne.

La bronchite, mentionnée en 1911, va emporter Louis, le 16 mars 1913. Il a tout juste 30 ans.
Marguerite, pour subvenir aux besoins de sa famille, se remarie rapidement avec un armurier, voisin de ses parents, Hippolyte Tyr, le 17 janvier 1914.
