Le père de Célestin s’appelait Pierre… tout comme son frère, le curé ! Pour les différencier, peut-être utilisait-on leur deuxième prénom, le paysan s’appelant Pierre Claude et le prêtre Pierre Mathieu.
Pierre Claude est né le 15 janvier 1845, dans la ferme du Bouchet. C’est l’ainé de la famille et il prendra la succession à la tête de la ferme familiale, selon la tradition. Lors de la guerre de 1870, il est réquisitionné pour faire partie de la Garde Nationale. Juste après, il se marie avec Marie-Antoinette Guillot, le 17 octobre 1871.
En 1878, il devient conseiller municipal. A la suite d’un imbroglio lié au déplacement du cimetière, le maire démissionne en 1882 et Pierre est élu à sa place. Il reste maire jusqu’en 1900, date à laquelle il est battu.
En 1897, « étant malade mais jouissant de ses facultés intellectuelles », il rédige un testament où il lègue à son fils Joseph Antoine « le quart de tous les biens que je délaisserai, à la condition de n’en jouir qu’à sa majorité. Dans ce quart seront compris tous mes bâtiments du Bouchet suivant l’estimation qui en sera faite à l’époque du partage. Comme condition à ce legs je veux que Marie Antoinette Guillot ma femme conserve la jouissance pendant son vivant de la partie haute de mes bâtiments ou de ma maison d’habitation à prendre du côté du nord. Je lui lègue au besoin l’usufruit de cette partie de ma maison ». En marge, il ajoute : « Je désigne pour être en charge de tuteur de mes enfants mineurs M. l’abbé Pierre Mathieu Vernet mon frère, prêtre desservant la paroisse de St Joseph en Beaujolais ». En fait, il se remettra et est toujours là au départ de Célestin pour la guerre, âgé de près de 80 ans.
1914-1918 : Célestin Vernet écrit à sa sœur Jeanne 