
Joseph est le cinquième enfant de la famille, mais c’est pourtant à lui qu’incombe le rôle de reprendre la ferme familiale.
Après le décès de son frère aîné, qui avait déjà plutôt une vocation religieuse, il n’y a plus de doutes.
Les informations physionomiques du conseil de révision nous permettent de savoir qu’il mesure 1m65, ce qui, tout en étant dans la moyenne pour cette époque, se situe nettement en dessous de ses frères qui mesurent plutôt dans les 1m75. Il est déclaré bon pour le service, mais aussi dispensé, comme aîné d’une famille de 8 enfants. Cela signifie que son service militaire sera limité à un an, au lieu des trois ans normaux. Il effectue ce service au 16e régiment d’infanterie, c’est à dire à la caserne de Montbrison, du 14 novembre 1899 au 22 septembre 1900.
Un peu plus tard, en 1905, il est réformé par la commission spéciale de Montbrison, à cause de « sommets douteux ». La fragilité pulmonaire semble bien être largement partagée dans la famille. Il faut savoir que les rayons X viennent d’être découverts en 1895 et leur utilisation médicale se développe très vite. C’est grâce à Marie Curie et Antoine Béclère que des appareils de radiographie mobiles seront utilisés par le service de santé des armées dès 1914. Peu probable que la caserne de Montbrison en dispose déjà en 1905.

Le 6 novembre 1904, Joseph se marie, à Ecotay l’Olme, avec Anaïs Jay. Anaïs est la fille d’un couple de jardiniers, qui ont longtemps habité à St-Just-sur-Loire, au hameau de la Ferrière, où elle est née, comme ses frères et sœur. Depuis quelques années, la famille est revenue s’installer dans le hameau d’origine de la famille Jay, à Quérézieux, hameau partagé entre les communes de Verrières et d’Ecotay.
A son mariage, Joseph a comme témoins son frère Louis qui est encore à la ferme du Bouchet et son beau-frère, Joseph Viallon, le mari d’Antonine.
Cette photo de leur mariage est prise devant la porte de la maison du Bouchet.
Ce n’est qu’au bout de 8 ans de mariage que naît leur premier enfant, le 18 septembre 1912, le petit Pierre. Célestin est son parrain.
Le deuxième bébé, Mathilde Laurence, ne vit que 5 jours, du 25 au 30 mars 1914. Et la maman, Anaïs, meurt le 31.
